Perséides en vue

Le ciel des Nuits 2015

Après 21 h, au coucher du Soleil des 7, 8 et 9 août, il est temps de se rendre sur son site d’observation, d’observer les derniers rayons du Soleil qui disparaissent sous l’horizon nord-ouest. Profitez-en pour « mesurer » la taille apparente de notre étoile en essayant de le cacher derrière votre petit doigt bras tendu : le disque du Soleil est identique à celui de la Lune (soit ½ degré) ! Cette année pour les trois soirées des Nuits des Étoiles, la Lune ne sera pas visible, ce qui nous permettra d'admirer la voûte céleste sans être gêné par sa luminosité. 

Le crépuscule installé – vers 22h – les « 3 belles d’été », Véga, Déneb et Altaïr, se dévoilent au zénith, alors que Jupiter, la géante gazeuse, et Mercure, la plus proche planète du Soleil, auront plongé derrière l'horizon nord-ouest ! En revanche, Saturne, la géante aux anneaux, pour être observée au dessus de l'horizon sud-ouest.

Une fois qu'il fait vraiment nuit – vers 23h – débute une balade touristique au travers des constellations de la Voie Lactée, de Cassiopée au Scorpion, en passant par le Cygne et le Sagittaire… C’est aussi à cette heure de la nuit que l’on peut commencer à observer les premières étoiles filantes à l’oeil nu, les fameuses Perséides dont l’activité est importante durant cette période.

Les larmes de Saint-Laurent

Du 17 juillet au 24 août, la Terre croisera, comme chaque été, la trajectoire d’un essaim de poussières échappées de la comète Swift-Tuttle.

L’activité, c’est-à-dire le nombre d’étoiles filantes auquel l’essaim donne lieu, est variable selon les années. En cette période ordinaire, on signale 110 météores à l’heure le soir du maximum (le 11 août pour l'année 2015).

Lorsqu’elles entrent dans l’atmosphère terrestre, ces poussières sont visibles sous forme de traînées lumineuses très brillantes : ce sont les étoiles filantes, appelées « météores » par les astronomes. Petits objets solides, cailloux rocheux ou poussières minuscules, les météores voyagent parfois en essaims, espacés, entre eux, de quelques dizaines à quelques centaines de kilomètres. Ils déboulent à une vitesse de l’ordre de 210 000 km à l’heure dans l’atmosphère terrestre et se consument alors. En pénétrant dans l’atmosphère, leur température s’élève à 2000°C, produisant les traînées lumineuses, les micrométéorites, que l’on peut admirer à l’œil nu. Les Perséides s’illuminent vers 115 km d’altitude pour s’éteindre vers 90 km en moyenne.

La mort de Saint Laurent recoupant leur venue, le 10 août 258, on les connaît aussi sous une expression romantique, « Les larmes de Saint-Laurent ».

Comment observer les Perséides ?

Un transat et vos yeux suffisent… L’observation des étoiles filantes ne requiert pas d’autre instrument, jumelles et télescopes sont inutiles. Seul l’œil offre une vision « grand angle » qui restituera l’ampleur du phénomène. Choisissez un endroit dégagé, à l’écart des fortes lumières des zones urbaines.

Crédit photo bannière : A. FUJII/Ciel & Espace Photos