L'eau : des origines mystérieuses

La Terre, notre planète bleue est recouverte à 71% d’eau. Mais d’où peut bien provenir cette eau ?

Les origines de l'eau sont mystérieuses, mais trois scénarios qui tentent de répondre à ce mystére :

L’eau serait originaire de la Terre

Dans ce scénario, l’eau proviendrait de la nébuleuse protosolaire, ce nuage de gaz et de poussière à partir duquel le Système solaire est né. Elle aurait ensuite été stockée à l’intérieur de la croûte terrestre, en étant absorbée par des grains de poussière, avant d’être expulsée par dégazage bien plus tard. 

                             La comète « Tchouri »
Crédit : 
ESA/Rosetta/Navcam/Ciel et Espace Photos

L’eau aurait été apportée par des comètes

Les comètes sont des objets célestes en partie constituées d’eau glacée (pouvant aller jusqu’à 50% de leur composition). Les données recueillies par Rosetta sur la comète « Tchouri » ont démontré que l’eau contenue sur Terre ne pouvait provenir essentiellement de ce type de comète. En effet, son rapport deutérium/hydrogène est trois fois supérieur à celui de nos océans. 

Ce rapport deutérium/hydrogène est très pratique pour déterminer l’origine de l’eau.
L’eau (H2O) est constituée d’une molécule d’oxygène (O) et de deux molécules d’hydrogène (H). Cependant, l’une ou les deux molécules d’hydrogène peuvent être remplacées par une molécule de deutérium (D). Le tout, en conservant les mêmes propriétés chimiques que l’hydrogène.

L’eau serait apparue grâce aux astéroïdes

Cette théorie était peu considérée avant que nous ne connaissions le rapport deutérium/hydrogène de la comète « Tchouri ». En effet, les astéroïdes ne sont pas très riches en eaux, il aurait donc fallu un grand nombre de ces objets célestes pour constituer nos océans. Cependant, le rapport hydrogène/deutérium observé sur les astéroïdes est relativement semblable à celui de l’eau sur Terre.

Une récente étude réalisée par la professeure Lydia J.Hallis et son équipe, s’est intéressée au rapport deutérium/hydrogène d’eau récolté sur un composant du manteau inférieur de la Terre. Résultat, le rapport est inférieur à celui de nos océans de 22%. Le mystère reste donc entier.

A voir :

  • Interview d'Olivier Moussis, professeur des Universités, Chercheur au LAM,  "De l'oxygène sur Tchouri ?"  Visionner
  • Interview de Vincent Guillaud, Directeur ingénierie des satellites Observation de la terre, Navigation et Science chez Airbus defence and Space, "ROSETTA, une mission à haut risque" Visionner

Pour en savoir plus :