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La nébuleuse du crabe (M1)

Quand l'observer
Jusqu'à 2h
Constellation
Taureau
Distance de la Terre
6 500 années-lumière
Orientation à 21h
Sud-ouest - Entre horizon et zénith

Plus une étoile est grosse et massive, plus les réactions nucléaires se déchaînent en son cœur. Sa durée de vie en est d’autant plus courte. Après quelques millions d’années, elle est déjà à court d’hydrogène et devient instable. Mais au lieu de quelques réactions nucléaires supplémentaires, elle va jusqu’à synthétiser du fer, l’élément le plus stable. C’est un véritable suicide, car son cœur s’arrête brusquement une fois ce travail accompli : l’atmosphère s’effondre et rebondit contre ce noyau de fer, dans une explosion titanesque. C’est cela, une supernova. Il y a presque 1000 ans, en juillet 1054, les Chinois en ont observé une dans la constellation du Taureau, visible en plein jour, trois semaines durant. Imaginez une seconde étoile dans le ciel à côté de notre soleil ! Le nuage résiduel a été détecté fortuitement 7 siècles plus tard, en 1758, par Charles Messier : c’est M1, le premier objet du catalogue de notre chasseur de comètes. La matière éjectée par l’explosion occupe aujourd’hui un espace de 10 années-lumière. Le télescope connecté Unistellar permet d’observer ce nuage de gaz assez peu uniforme. Si l’on observe attentivement M1 aujourd’hui, on se demandera peut-être où l’on peut voir cette forme de crabe ayant donné à la nébuleuse son célèbre nom. Son nom remonte au premier dessin de la nébuleuse, réalisé par l’astronome irlandais Lord Rosse en 1844. Avec un peu (beaucoup ?) d’imagination, on peut en effet y voir un crabe. Il faut savoir que M1 est en expansion à une vitesse de 1 800 km/sec. Même si cela fait moins d’un siècle que nous observons et photographions cette nébuleuse, l’évolution visuel est véritablement notable. Rendez-vous donc dans un siècle pour voir à quoi va ressembler la nébuleuse du crabe.